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Les aventures africaines de Claire et Chloé
Les aventures africaines de Claire et Chloé
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5 mars 2009

Salut, salut, comment ça va ? On vous épargne

Salut, salut, comment ça va ? On vous épargne la
suite, on commence à se débrouiller dans l'art des salutations à rallonge
-et pas la peine d'écouter la réponse- mais aussi le culte des parentés a
plaisanterie. Claire a été rebaptisée Traore alors elle a un cousinage a
plaisanterie avec les Diarra qui sont leurs anciens esclaves, donc dès
quelle croise undiarra cest parti pour une sequence de vannage “ mais de
toute façon c'est bien connu les Diarra ça ne sait que manger des
haricots!” (le plat du pauvre, et accessoirement la nouvelle drogue de
chloé) “ Oui mais attention les Traore vous êtes rien sans nous vos
esclaves, vous ne savez même pas laver votre propre linge” et ça peut
durer longtemps, mais c'est super sympa! Dommage que ça n'existe pas chez
nous… ça permet d'éviter de grandes querelles(enfin en France il faut y
aller pour trouver par hasard quelqu’un qui porte le même nom que toi)
Ah, autre chose : on a changé de chez nous. Ca faisait une semaine qu'on
ne pouvait plus fermer notre porte, les travaux miracle du marabout
nous avaient laissé une clé neuve sans serrure... Donc on refuse de payer
la facture d'eau. Donc à deux reprises il ferme la porte de la cours la
nuit et on est obligé de faire passer des gens par dessus le mur pour
entrer. Troisième reprise on tambourine contre la porte. Il ouvre et
hurle. Chloé répond sur le même ton.Chacun crie dans sa langue mais on se
comprend quand même. Il referme la porte mais il y a du monde dans la rue et
Chloé hurle toujours. Il réouvre, on monte pour se coucher, il entre de
force dans la chambre, prend une chaise plastique, grimpe dessus et arrache les
néons. Claire tempère Chloé, de toutes façon on se couche. Le lendemain,
grâce à l'intermédiaire de voisins traducteurs outrés par le comportement
du bonhomme le marabout veut bien "nous faire grâce" de quelques jours
pour trouver un autre logement, mais sans lumière et sans matelas. On
prend nos bagages et on va s'installer quelques mètres plus loin chez un
couple d'italiens croisé lors d'une séance de cinéma. Ils travaillent
à l'orphelinat et ont un appartement avec deux chambres et un salon :
cuisine avec frigo, vrai café, toilette avec papiers (mais ça on a du mal;
le tassalet ou petit arrosoir c'est bien plus hygiénique et plus
pratique) dans la cour de l'église. Du marabout à chez les bonnes soeurs, pas
mal pour des athées (d'ailleurs on ne s'étale pas là dessus mais notre
athéisme a été pas mal chamboulé ces derniers mois). Seconde délocalisation
: l'INA. On avait oublié de prévenir un supérieur hiérarchique de grande
famille et celui ci a demandé notre départ. On arrête les cours; on avait
commencé un projet sur la femme avec les étudiants de notre classe,
certains avaient écrit des textes super... Ca confirme notre volonté de
partir. Mais on vient quand même un dernier après-midi au grain, saluer,
dire au revoir, boire le thé.
Du coup on a le temps de faire notre visa, on était entrées sans au Mali et
depuis deux mois on étaient sans papiers. On a un beau visa d'un mois alors
qu'on quitte dans quelques jours. Il a plu une nuit et le sol a du mal à tout
absorber, ça sentait des odeurs incroyables dans la ville. On a gouté un
fruit très bizarre, le fruit de cajoux, un fruit rose rouge tout lisse, la
texture comme du chewing-gum, presque paranormal et un goût tout nouveau.
Ici la lune est l'envers, à l'horizontale puis il commence à faire très très
chaud.
Une dernière remarque... au final on sera allées à moins d’endroits que prévu.
On réfléchissait à ça en discutant avec les sympathiques troubadours qu’on
croise un peu partout à Bamako, et qui, pour certains s’envolent dans des
voyages à travers le pays afin d’en “voir le plus possible”. Y a plein de
manières de voyager. Nous on a fait durer les étapes, cela sans vraiment
sans rendre compte et en laissant plutôt les lieux (les gens) nous
retenir. On aura moins “vu” mais peut-être un peu plus “vécu”. Fin de la
remarque. Ce lundi on repart. On reprend la route. On the road again. On
ne pourra plus dire “On habite tel quartier”, on aura a nouveau notre
maisonnette surle dos. Direction la France via le Sénégal, la Mauritanie,
le Maroc et l'Espagne. Si tout va bien (“inch allah!”) C’est un peu la
dernière partie du voyage qu’on va entamer. Donc, donc à très bientôt.

Claire et Chloé
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